vendredi

L'autofiction- l'autofixation.

Je l'ai ramassé comme un enfant- un fruit pas mûr tombé du néant. Paisible il regardait le ciel comme si c'était la première fois, j'ai pris sa main, doucement, pour pas l'abîmer. Lui et le ciel, l'infini contenu dans ma main, caresse du soleil, paisibles mouvements du visage. je l'ai pris sur le bord de la route, et nous avons marché longtemps, toute une année de soleil et de sourires.
Puis pas après pas, c'est sa main qui a finit par prendre la mienne, et son sourire d'homme- enfant m'a fendu le coeur. j'ai compris que tout ces sourires-soleils, tout ça, ça l'avait changé, et le fruit était mûr. Sucré d'amour à sens unique, à sens interdits, aux interminables silences, aux non-dits.
Alors je suis partie pour pas jouer à le fuir, pour pas faire semblant de rien. Je m'étais cru Dieu, un peu moins dure, un peu plus sincère. Un peu moins lamentablement humaine.
Alors j'ai regardé le ciel moi aussi, je me suis noyée un peu, j'ai tenté de me perdre- et je ne me suis pas retrouvée.
Et aujourd'hui il pleut. C'est Dieu qui pleure sans doute.

Aucun commentaire: