jeudi

Fumer encore une dernière cigarette jusqu'à ce que mon coeur explose et s'en aillent en cendres toutes ces idées qui m'obsèdent la sobriété vaincue, remisée à sa juste place c'est à dire au fond d'un ventre qu'elle n'aurait jamais du quitter.

Non fondé

J'ai mal connu ton visage, à force de discours j'ai oublié la force des moments volés et les vides qui se créent quand on arrache encore vif le cœur d'un rêve carressé longtemps à la lumière des nos illusions. Déception de laisser à terre un morceau de soi, et reprendre le large avec une gêne empressée qui laisserait à penser qu'on est toujours moins libre vis à vis de soi, mais toujours moins dépendant quand même du sol qui nous a porté. J'ai mal connu ce qu'un esprit simple peut donner quand on parle de bonté naturelle, instinctive, matricielle, en niant chez ma petite personne la possibilité d'un altruisme grotesque et paroxysmique dans la perte de soi. J'ai mal connu tes mots enfin, reçus sans être vécus, sans y trouver la résonance qu'ils auraient du porter, sans frôler même leur insupportable vérité qui, débordant les parois du sens premier, appelaient à un avenir plus certain.

Mea culpa.