mardi

Pays-age

j'aime les pays de cailloux où rien ne pousse
les longs plateaux désertés balayés par les vents
aride d'un soleil qui ne brille qu'avec l'éclat zénithal brûlant des espaces vides.

Ici la terre ne vaut rien- pas plus que l'homme, et la passion est tout :
Elle élève et grandit chaque parcelle,
et vit dans l'ombre maigre des arbres décharnés,
avec un acharnement sourd, celui qui fait les civilisations.

âpreté des pays de cailloux où seule la folie fait rempart à la désolation,
où chaque seconde joue et rejoue le même le drame humain.

Lumineux pays à chansons- sans hommes pour chanter,
lumineuses nuits au coeur du monde.