dimanche

Sans toi.

M'égratigner le visage dans les ronces, pour plus rien sentir que ça. Anesthésier le racorni qui crie famine entre mes poumons encrassés. Promesses que je n'ai pas su tenir, que j'ai trahies, comme j'ai vendu ce corps qui ne m'appartient qu'à moitié, pour un peu de fantaisie.
Enfin, quelque chose de vrai, de palpable, de nauséeux tellement c'en est insupportable cette pesanteur infime de la solitude retrouvée, après toutes ces années, tous ces faux semblants, ces grands départ pour mieux se retrouver. Lamentable comédie humaine que je t'ai jouée, et à laquelle j'ai voulu croire.
Ces regrets qui m'encombrent le racorni, qui l'oppresse contre les parois, débordant de cet inévitable sentimentalisme dont je n'arrive pas à me défaire.
Si il m'en restait un peu, j'aurai pitié de moi même.

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