lundi

comptoir.

allons rire et couvrir le monde de nos bras devenus immenses à force d'oppression, reprenons ces vieux poèmes oubliés et braillons les sur tous les toits de la ville, qu'on nous entende jusqu'au congo, jusqu'à la toute dernière fin, jusqu'à ce que la vielle d'en face vienne avec nous danser et fumer et cracher sur les chats. oh oui, chantons encore sur ce qu'il nous reste de temps à vivre et de choses à connaître, sur nos amours tardives et honteuses, sur nos pensées sublimes et poussiéreuses, et nos inclinations, furtives et vénéneuses.
marchons encore dans l'obscurité tapie à chaque coin de rue, et repoussons la jusqu'à la mer, avant que le vent nous emporte sur un air de tango, venu de nulle part, et une odeur suave, du creux de tes reins.

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